La société américaine Cengage Learning/Nelson Education qui ce présente comme un prestataire de solutions d’enseignement, d’apprentissage et de recherche pour les universitaires, les professionnels et les bibliothécaires dans le monde entier, a souhaitée utiliser un de mes textes pour la troisième édition de leur ouvrage CONTROVERSES.
C’est un texte pour lequel j’avais déjà reçu des sollicitations par des enseignants en France.
Il a été écrit en 2009 vous pouvez le retrouvez sur mon blog personnel. A t-il pris quelques rides ? À vous de me dire !
Je vous livre la partie reprise par les auteurs:
Le terme « ami » semble être utilisé, sur internet, à tort et à travers. Il serait dommage que la possibilité de communiquer avec des milliers de personnes fasse perdre le vrai sens des mots employés, et particulièrement de ceux dont la signification porte intrinsèquement la notion de rapport humain non virtuel. « Être l’ami de… » a un sens . Si l’on regarde la définition du mot,une vie ne suffirait pas à chacun d’entre nous pour donner un sens à la présupposée relation amicale que permettraient des réseaux sociaux tel que facebook.
Je suis de ceux qui ne souhaitent pas que l’avènement de l’internet engendre la disparition des relations vraies. Au même titre que je ne supporte pas les courriels qui ne commencent pas au moins par un « Bonjour » et ne se terminent par un mot ou une phrase de courtoisie, j’ai du mal à accepter que soient galvaudés les termes « ami » et « amitié » . Fort heureusement, je ne suis pas le seul.
Accorder le qualificatif d’ami à une personne relève de l’aboutissement d’une relation dans laquelle se sont construits des repères communs, où ont émergé des valeurs communes, des préoccupations partagées, même si nous n’en faisons pas toujours la même approche et si nous n’y apportons pas les mêmes réponses. Une amitié se construit sur la reconnaissance en l’autre, sur le respect de ce qu’il est , de ses différences, comme autant de richesses que nous avons mutuellement à offrir et à partager.
Pour ma part, je retrouve des amis grâce à internet. Il m’est également arrivé de construire une relation amicale sur internet mais qui ne s’est concrétisée que lors d’une rencontre physique. Je me rappelle ainsi avoir communiqué pendant plusieurs semaines avec Denys Lamontagne, via courriels interposés et rencontres vidéo, avant l’inauguration de la m@ison, en 2004. Et quand, enfin, nous nous sommes vus physiquement, j’ai eu l’impression que nous nous connaissions depuis longtemps et je n’ai souvenance d’aucune retenue dans nos échanges.
L’amitié n’est pas incompatible avec l’internet. Mais soyons vigilants à ce qu’« ami » ne se confonde pas avec un simple clic !
Jacques HOUDREMONT