Myriam El Komri, secrétaire d’État chargée de la Politique de la ville, estime que [… le numérique redistribue les cartes sociales. Le numérique est une formidable opportunité d’inclusion des quartiers populaires. Et si le numérique est une chance pour les quartiers, les quartiers sont également une chance pour le numérique. Le code informatique est une langue sans à priori social et pour laquelle les jeunes des quartiers ont de l’appétence… ].
Je trouve louables et encourageants ces propos. Ils montrent que les discours et travaux de tous ceux qui, depuis des années, agissent pour un numérique citoyen, qu’ils soient acteurs de terrain, personnes qualifiées ou élus, continuent de porter leurs fruits .
Je crois qu’il est important de préciser que le numérique est une opportunité si les habitants s’en emparent et que les acteurs locaux prennent à bras le corps cette problématique. Cela ne peut se réduire à la connaissance du code informatique, mais passe par une maîtrise de l’outil, une connaissance des clés de lecture des infos, une compréhension de ce qu’est une identité numérique et de la manière dont elle se gère.
C’est dans « le faire », dans une démarche d’éducation populaire, que tout se joue. Pour cela je reste convaincu
- qu’une vision stratégique territoriale,
- que la mise en réseau de tous les acteurs concernés,
- qu’une posture professionnelle revisitée à l’heure du numérique,
- que le croisement des réseaux des acteurs économiques et sociaux,
- qu’un accompagnement des habitants aux usages dans le cadre de la citoyenneté, de l’éducation, de l’insertion et du développement économique
sont indispensables pour que le numérique soit vraiment une chance pour les quartiers.
Les centres ressources de la politique de la ville s’en emparent.
- Ils mettent en avant des expériences, des ressources utiles aux acteurs locaux des quartiers. Ils invitent à la réflexion dans les quartiers.
- Ils s’engagent dans le rapprochement des réseaux des EPN, des médias citoyens, du développement économique, … .
Tout ceci est de bon augure. Il faut que la question du numérique irrigue les futurs contrats de ville.
Jacques HOUDREMONT